Pollution des sols, notre commission d’enquête rend ses travaux.
Le 8 septembre, notre commission d’enquête a adopté à l’unanimité mon rapport intitulé « Pollutions industrielles et minières des sols : assumer ses responsabilités, réparer les erreurs du passé et penser durablement l’avenir ».
Notre pays, caractérisé par une riche histoire industrielle et minière, compte plus de 320 000 anciens sites d’activités industrielles ou de services, et près de 3 000 anciens sites miniers. En dépit de son impact majeur sur la santé des populations et l’environnement, la pollution des sols d’origine industrielle et minière constitue toutefois un enjeu mal mesuré et insuffisamment pris en compte dans notre législation.
Déchets toxiques charriés par des inondations dans l’Aude, collèges bâtis sur des sols pollués dans le Val‑de‑Marne, terres agricoles contaminées par du plomb et du cadmium à Saint‑Félix‑de‑Pallières ou dans le Pas‑de‑Calais… : dans un pays à la riche histoire industrielle et minière comme le nôtre, les exemples de pollution des sols sont légion. Si aucun territoire ne semble épargné, la lutte contre la dégradation des sols et la gestion de ses effets sur la santé et l’environnement peinent pourtant à s’imposer comme une priorité des pouvoirs publics.
« À la différence de l’air ou de l’eau, des biens naturels communs dont la protection a donné lieu à un arsenal juridique très sophistiqué, les sols sont restés le parent pauvre de la législation aux niveaux européen et national« , rappelle le président de la commission d’enquête Laurent Lafon (Union Centriste – Val‑de‑Marne). « Or, s’ils sont trop souvent envisagés comme un bien exploitable soumis au droit de la propriété, les sols n’en restent pas moins une ressource naturelle qui n’est pas indéfiniment renouvelable et qu’il nous faut protéger.«
Au terme de 34 auditions et tables rondes et deux déplacements, notre commission d’enquête du Sénat, créée à l’initiative du groupe socialiste et républicain, sur la pollution des sols a adopté mon rapport. La pollution des sols ne peut pas être réduite à des problèmes territoriaux circonscrits, elle exige une mobilisation nationale pour deux raisons majeures : d’une part, l’information du public sur l’existence des pollutions des sols et sur leurs effets sur la santé et l’environnement doit devenir un droit fondamental et sortir d’une vision trop technique et peu lisible ; d’autre part, les collectivités locales doivent être plus intégrées dans le processus de décision et de gestion des territoires pollués en proposant le classement en secteur d’information des sols de certains sites et en se regroupant en association pour faire entendre leur voix.
Les principales propositions de la commission visent ainsi à :
– poser les jalons d’un véritable droit européen et national de la protection des sols ;
– combler les « trous dans la raquette » de notre système de surveillance de la qualité des sols, en débloquant une enveloppe de 50 millions d’euros pour achever les diagnostics des sols des établissements sensibles, dont les établissements scolaires, et en étendant les exigences relatives à la surveillance de la qualité des sols et des eaux souterraines à toutes les installations industrielles et minières et sur toute leur durée de vie ;
– définir un cadre transparent de veille et de gestion des risques sanitaires associés aux pollutions des sols, en créant notamment des centres régionaux de santé environnementale chargés d’instruire les alertes sur l’impact sanitaire des expositions à des substances toxiques présentes dans l’environnement et en créant des registres de morbidité dans les départements pour lesquels une pollution a entraîné la présence dans les milieux de substances chimiques toxiques, notamment pour mieux évaluer l’impact sur la santé humaine d’effets cocktail ;
– mobiliser les friches industrielles et minières dans une démarche d’aménagement durable, en créant un fonds national de réhabilitation des sites et sols pollués pour non seulement prendre en charge la dépollution de sites « orphelins », mais également venir en aide aux collectivités territoriales qui n’ont pas la capacité financière suffisante pour prendre en charge l’intégralité des coûts de la dépollution des terrains dont elles sont propriétaires.
r19-700-11Vous pouvez également retrouver l’intégralité de mon rapport en cliquant ici.
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Insuffisance du budget pour la politique de développement rural : j’interroge le ministre de l’Agriculture
J’ai tenu à interroger le Ministre de l’agriculture et de l’alimentation sur l’insuffisance du budget pour la politique de développement rural. Alors que la crise Covid a souligné la nécessité d’accompagner la transition et la relocalisation des systèmes de production, une baisse de budget irait à l’encontre de cette orientation.
Continuer la lecture de « Insuffisance du budget pour la politique de développement rural : j’interroge le ministre de l’Agriculture »Activation de la clause de revoyure pour la distillation de crise et mise en place d’un fonds d’urgence : j’interroge le Ministre de l’Agriculture.
J’ai tenu à interroger le Ministre de l’Agriculture sur la nécessaire activation de la clause de revoyure pour la distillation de crise et la mise en place d’un fonds d’urgence.
Continuer la lecture de « Activation de la clause de revoyure pour la distillation de crise et mise en place d’un fonds d’urgence : j’interroge le Ministre de l’Agriculture. »Le Sénat adopte nos propositions pour une nouvelle ère de la décentralisation !
Jeudi 25 juin nous avons présenté en séance au Sénat nos propositions pour une « nouvelle ère de la décentralisation ». Plus qu’un nouvel acte, nous proposons une nouvelle appréhension de la décentralisation, rompant avec le conformisme qui existe en la matière. Consultez le texte de notre proposition en cliquant ici.
Continuer la lecture de « Le Sénat adopte nos propositions pour une nouvelle ère de la décentralisation ! »Iniquité de la prime exceptionnelle versée aux agents des établissements publics de santé : j’interroge le ministre de la Santé
Comme son intitulé l’indique, le décret n° 2020-568 du 14 mai 2020 relatif au versement d’une prime exceptionnelle aux agents des établissements publics de santé dans le cadre de l’épidémie de Covid-19, valide le versement d’une prime aux soignants et autres professionnels de santé ayant participé à la gestion de la crise sanitaire.
Le montant de la prime va de 500 euros à 1 500 euros selon le lieu d’exercice principal des professionnels concernés dont la période de référence est définie du 1er mars au 30 avril par le Gouvernement.
Selon l’article 3, la prime est de 1 500 euros pour les professionnels ayant exercé dans les quarante départements les plus touchés.
Continuer la lecture de « Iniquité de la prime exceptionnelle versée aux agents des établissements publics de santé : j’interroge le ministre de la Santé »Installation des conseils municipaux élus au 1er tour
L’ordonnance présentant le dispositif et les conditions permettant l’installation des conseils municipaux élus au premier tour a été prise par le Gouvernement ce mercredi 13 mai en Conseil des ministres. Particulièrement attendue par les 384 communes de l’Aude où le 1er tour a permis d’élire l’intégralité du conseil municipal, le texte fixe notamment la date d’entrée en fonction des conseillers municipaux au lundi 18 mai. Les conseils municipaux devront organiser, au plus tôt cinq jours et au plus tard dix jours après cette entrée en fonction, soit entre le samedi 23 mai et le jeudi 28 mai, la première réunion pour élire le maire et les adjoints.
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