Du 4 au 6 septembre, j’ai participé à la Conférence interparlementaire sur la politique étrangère et de sécurité commune (PESC) et sur la politique de sécurité et de défense commune (PSDC) d’Helsinki. Cette conférence réunit des parlementaires européens tous les six mois afin d’échanger sur les grandes orientations de politiques étrangères de l’Union Européenne. C’est l’occasion pour moi de militer pour des politiques européennes ambitieuses.
Sur cette conférence de très haute tenue du début à la fin, je ne vous parlerai que du moment que j’ai ressenti comme étant le plus central et le plus fort. Il s’agit de l’allocution inaugurale du Président de la République Finlandaise, Monsieur Sauli Niinisto, qui a mis en avant les fondements de la construction européenne : il s’agit d’abord d’un projet de paix, sous-tendu par la volonté de bannir la guerre en Europe. Il a réaffirmé de manière poignante qu’aujourd’hui plus que jamais, face aux menaces, nous nous devons de préserver cette paix en pensant à l’avenir : « On ne peut imaginer de nouvelles guerres en Europe ». Mais il a aussi rappelé que « La politique mondiale actuelle exige la défense de nos intérêts. Des actions de l’Union sont attendues sur le plan mondial, aussi nous devons être des leaders mondiaux ». Il a émis le souhait que La Défense et la sécurité mondiales ne repose plus sur un triangle, mais sur un carré dont l’Europe serait le 4ème côté. Cela rejoint l’idée qui m’anime : L’Europe est un espace géographique et stratégique qui doit se doter à terme, aux côtés de l’OTAN, d’une capacité sécuritaire et défensive spécifique. Renforcer La Défense européenne ne doit pas faire peur car, outre l’aspect défensif, elle peut être un atout, une force dans le dialogue que nous entretenons avec la Russie.