À quand une coordination régionale des classes de défense ?

Le 20 mai dernier j’ai tenu à interroger le Gouvernement la nécessité d’une coordination régionale des classes de défense.

Une classe de défense est un projet pédagogique, interdisciplinaire et pluriannuel, mené à l’initiative d’une équipe enseignante, en partenariat avec une unité militaire marraine. Elle permet aux élèves de s’approprier les enjeux de citoyenneté, de sécurité et de défense nationale à travers des activités concrètes : rencontres avec des militaires, visites de bases, projets éducatifs communs. C’est une manière originale, vivante et engagée d’enseigner des valeurs républicaines, tout en éveillant parfois des vocations.

Dans l’Aude, par exemple, le collège La Nadière de Port-la-Nouvelle mène ce travail remarquable avec la Marine nationale. Mais j’ai constaté que ces initiatives, si riches, restent souvent isolées. J’ai donc souhaité interpeller le Gouvernement sur l’absence de coordination régionale. Pourquoi ne pas créer un maillage territorial ? Cela permettrait de créer un véritable réseau, de favoriser l’échange de bonnes pratiques, d’organiser des événements communs, de mieux ancrer ces classes dans les territoires, et de réduire les inégalités entre zones scolaires.

Cette coordination serait aussi une opportunité pour valoriser davantage le travail des équipes pédagogiques et des unités militaires qui les accompagnent.

J’ai également pointé l’insuffisance d’informations sur les classes de défense en lycée.

La ministre m’a répondu que le pilotage était aujourd’hui assuré par des trinômes académiques, mais non régionalisé. Elle a reconnu que des disparités territoriales persistaient, notamment selon la présence des unités militaires. Elle m’a indiqué que des réflexions sont en cours pour améliorer ces synergies, notamment à l’approche d’événements forts comme les 400 ans de la Marine nationale en 2026.

Je prends acte de ces avancées, mais je resterai vigilante : la coordination régionale ne doit pas être seulement une réflexion, elle doit devenir une réalité.