J’ai souhaité interroger la ministre de la culture et de la communication sur la situation préoccupante de la presse agricole. La crise agricole causée par les mauvaises conditions météorologiques et les mauvais rendements a notamment incité les exploitants, contraints économiquement, à remettre en cause leurs abonnements hebdomadaires.
L’encadrement strict de certaines publicités, telles que la réclame vétérinaire ou phytosanitaire, a eu de surcroît un effet ciseau sur les comptes d’exploitation des titres. Parallèlement, la hausse du prix postal impacte frontalement cette presse non reconnue d’information politique et générale (IPG) et totalement dépendante de l’offre de service de La Poste. Aussi, lors d’une déclaration à la conférence des éditeurs du 3 octobre 2016, le Gouvernement a annoncé que la hausse des tarifs postaux pour 2017 serait de 3 % pour la presse agricole, tandis qu’elle s’élèverait à 1 % pour la presse reconnue d’IPG.
Dans la mesure où la presse agricole traite un grand nombre de sujets d’actualité, tels que l’économie, l’environnement ou la santé, les représentants de la profession désireraient qu’elle puisse être qualifiée d’IPG. La presse agricole pourrait alors bénéficier d’une hausse plus modérée des tarifs postaux et maintenir des tarifs d’abonnements acceptables dans un contexte de crise. Le Gouvernement entend-il par conséquent étendre la qualification IPG à la presse agricole ?