Conférence interparlementaire à Bucarest sur l’avenir de l’Union Européenne

À l’occasion de la première présidence roumaine de l’Union Européenne, j’ai assisté à la conférence interparlementaire sur l’avenir de l’Union européenne qui s’est tenue à Bucarest du 31 mars au 2 avril : à l’issue de cette rencontre, nous avons signé une déclaration commune qui sera soumise au prochain conseil européen.

L’objectif de cette rencontre était de créer les conditions d’un dialogue interparlementaire, d’aborder les perspectives d’avenir de l’Union européenne en mettant l’accent sur la défense des valeurs européennes, la réforme du système monétaire, la cohésion et le voisinage européen. A l’issue de la conférence, le travail des parlementaires a aboutit à une déclaration commune, signée à Bucarest, qui sera envoyée à titre de contribution parlementaire au sommet de l’Union européenne à Sibiu à partir du 9 mai 2019. C’est donc une opportunité pour de nombreux parlementaires européens de faire des propositions, émanant de leur connaissance des territoires, afin de préparer les travaux de la réunion du Conseil européen du 9 mai.

Deux ans après l’annonce par le président de la Commission du « plan Juncker » et de la feuille de route vers une « Union plus unie, plus forte et plus démocratique », les résultats peinent à venir et les slogans prêtent à sourire. Après les élections européennes, le Conseil adoptera son agenda stratégique 2019-2021 en juin : c’est à partir des contributions des parlementaires européens et nationaux que le conseil donnera des orientations décisives pour la prochaine législature. Aussi, j’ai souhaité participer à ses échanges pour faire entendre votre voix dans les négociations.

Les rencontres ont été organisées autour de quatre tables rondes : la première était l’occasion d’un débat entre des représentant des groupes politiques au parlement européen afin de faire le bilan de la législature, mais également de dresser des perspectives d’avenir : avec l’avènement du Brexit, plusieurs groupes sont menacé de dissolution, entraînant par-la-même un bouleversement des équilibres politiques.

Il s’agissait, dans la seconde, de partager nos points de vue sur les implications de la quatrième révolution industrielle, afin d’organiser la protection des citoyens européen à l’aube de bouleversements techniques sans précédent.

Dans la troisième table-ronde, il a été plus largement question de notre modèle économique, qui appelle des changements majeurs dans le sens d’une société plus solidaire et respectueuse de l’environnement.

Enfin, la quatrième table ronde a ouvert un débat quant aux relations de l’Union européenne avec son voisinage, en particulier avec les États-Unis, les pays balkaniques et les pays du Partenariat oriental. Sur ce dernier point, je pense avec conviction que le Partenariat oriental offre des opportunités nouvelles, mais qu’il doit être l’objet d’une nécessaire refondation après qu’une clarification de l’approche et des objectifs de l’Union européenne ait eu lieu.