Pour comprendre la nouvelle coalition italienne, formée du Mouvement 5 étoiles et du parti démocrate, il faut revenir quelques temps en arrière.
Lors des précédentes élections législatives, en mars 2018, le Mouvement 5 étoiles (M5S), parti antisystème, est sorti vainqueur des élections, mais n’a pas obtenu de majorité pour gouverner. Le M5S, représenté par M. Di Maio est alors chargé de trouver un accord de majorité pour pouvoir former un gouvernement. Il se tourne vers le parti démocrate qui a obtenu 19% des voix, mais celui-ci refuse.
Il se tourne alors vers le parti de Matteo Salvini, la Ligue du Nord, parti d’extrême droite qui a obtenu 17% des voix. L’accord est trouvé. Sauf que, pendant 14 mois, de nombreuses lois liberticides sont votées notamment antimigrants qui renforce M. Salvini, alors Ministre de l’Intérieur, au détriment du M5S, et qui détériore les relations extérieures de l’Italie avec notamment… la France !
Aux dernières élections européennes, M. Salvini sort grand vainqueur avec 30% des suffrages exprimés, contre 17% pour le M5S. Fort de sa popularité, Salvini décide alors de présenter une motion de défiance contre… son propre gouvernement ! Concrètement, il espère alors que de nouvelles élections législatives soient organisées afin de pouvoir gouverner seul avec une coalition de droite.
Sauf que, mi-août, coup de théâtre! D’une part, le Président du Conseil, Giuseppe Conte ne démissionne pas. D’autre part, Matteo Renzi, chef de file du parti démocrate déclare alors être prêt à gouverner avec le M5S afin de trouver une majorité alternative et éviter ainsi des élections que les sondages annoncent favorables à l’extrême droite.
Au terme de trois semaines de crise politique, Giuseppe Conte est maintenu à son poste et chargé de former un nouveau gouvernement, mettant l’accent sur les thèmes sociaux et environnementaux. Le M5S et le parti démocrate ont en effet dévoilé un projet mettant l’accent sur une augmentation des investissements pour relancer l’économie et s’engageant entre autres, à instaurer un salaire minimum.
Sur la scène internationale, cette nouvelle coalition ouvre des perspectives intéressantes et devrait permettre d’assainir les relations entre l’Italie et la France, dégradée ces derniers mois.