Sensible aux inquiétudes des coiffeurs de Carcassonne, que j’ai rencontrés le 5 février dernier, de voir prochainement les exigences de qualification de leur métier revues à la baisse, j’ai souhaité interroger Emmanuel Macron, Ministre de l’Économie et de l’Industrie, puis Martine Pinville, Secrétaire d’État chargée du commerce, de l’artisanat, de la consommation et de l’économie sociale et solidaire. Vous trouverez le détail de la question que je lui ai adressée en cliquant ici.
L’UNEC, Union nationale des entreprises de coiffure, a, en janvier dernier, lancé l’opération J’aime mon coiffeur, pour montrer qu’être coiffeur est une profession qui mérite le respect.
Lors de sa présentation du projet de loi pour favoriser les nouvelles opportunités économiques le 9 novembre 2015, Emmanuel Macron a évoqué la nécessité de faire évoluer le caractère obligatoire de certaines qualifications et a visé la profession de coiffeur en utilisant des termes peu élogieux, qui, en plus d’être une triste peinture d’une profession qu’il a présentée comme se protégeant indûment derrière des exigences de diplômes injustifiées, ont été perçus comme l’annonce d’une « déprofessionnalisation » du métier de coiffeur.
Le principe de l’obligation de qualification au niveau du brevet professionnel dans chaque entreprise de coiffure a été fixé par la loi n° 46-1173 du 23 mai 1946. Supprimer cette exigence, c’est baisser le niveau de cette profession, prendre le risque quasi-certain de la paupériser et faire peser une nouvelle menace sur le consommateur.
De récentes annonces laissent penser que ce projet de loi ne serait pas présenté devant le Parlement mais que ses dispositions pourraient se retrouver dans d’autres textes de loi.
C’est pourquoi je lui ai demandé de bien vouloir examiner de nouveau les préoccupations de ces professionnels, de prendre en compte les exigences requises pour l’exercice de ce métier, et de lui faire part de ses intentions en la matière.