Hier j’ai tenu à alerter Gérald Darmanin, ministre de l’Action et des Comptes publics, sur la menace de fermeture de la trésorerie de Ginestas.
Le projet de réorganisation des structures de la DGFIP dans l’Aude entend en effet fermer ce service et transférer ses activités vers les services DGFIP de Narbonne.
J’entends bien l’argument de la rationalisation des services publics mais je crois, avec conviction, que cette rationalisation ne doit pas faire oublier l’impérieux besoin de proximité des habitants de territoires ruraux tel que le Sud Minervois, toujours plus relégués.
Fermer la trésorerie engendre un préjudice considérable pour les collectivités et leurs habitants. C’est l’égal accès des citoyens devant le service public et sur l’ensemble du territoire qui risque d’être altéré. Le contact et la proximité sont en effet indispensables pour recevoir un public souvent bien démuni face à l’informatique et à la bonne utilisation d’internet. Par ailleurs fermer la trésorerie c’est prendre le risque d’envoyer les usagers sur un réseau routier saturé et accidentogėne (la presse titrait récemment » trop de morts sur les routes de l’Aude « ).
Enfin, ces services comptables et fiscaux sont également garants de la bonne tenue des comptes publics. Les services administratifs des collectivités, les EHPAD, les mairies, les CIAS, les syndicats de voiries et autres gestionnaires de régies ont besoin de cette proximité.
Nous ne pouvons accepter que les services publics reculent une fois de plus. Comment lutter alors contre la désertification des zones rurales ? Comment dynamiser alors nos territoires et inciter la population à y venir et à y rester ? Il me semble en effet que la revitalisation des territoires est un enjeu pour tous et qu’il nous faut collectivement œuvrer dans ce sens.
La décision qui doit être rendue prochainement sera, je l’espère, à la hauteur de ces enjeux.