Présence des langues régionales dans la future réforme des concours de recrutement des professeurs des écoles : j’interroge la Ministre !

J’ai souhaité interpeller la ministre de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche sur l’absence de reconnaissance des langues régionales dans le cadre des épreuves des concours de recrutement des professeurs des écoles (CRPE), dans la perspective de la réforme de la formation initiale des enseignants prévue pour 2026.

Alors que la réforme annoncée entend repenser en profondeur la formation des futurs enseignants du premier degré et leurs modalités de recrutement, il apparaît que les langues régionales restent exclues des différentes options de langue vivante proposées dans les épreuves des concours, qu’il s’agisse du concours externe, des concours internes ou du troisième concours.

Cette absence de prise en compte contraste avec les objectifs affirmés de valorisation du patrimoine linguistique de la France, notamment dans les territoires où ces langues sont encore pratiquées et enseignées.

Dans plusieurs réponses ministérielles antérieures, il a pourtant été souligné l’importance de promouvoir les langues régionales et d’en encourager l’apprentissage dès le plus jeune âge. Il paraît donc incohérent de revenir à une marginalisation de ces langues dans les concours de recrutement, ce qui amènerait à réduire le vivier d’enseignants formés à leur transmission et compromet à terme leur présence effective dans les écoles publiques.

Aussi je lui demande si le Gouvernement entend intégrer les langues régionales parmi les options de langues vivantes dans l’ensemble des concours de recrutement des professeurs des écoles, afin de renforcer leur statut, d’encourager leur apprentissage dès le premier degré et de garantir leur transmission aux générations futures dans le cadre scolaire.