J’ai eu l’honneur de participer, au nom du Sénat français, aux travaux de la Conférence sur l’avenir de l’Europe le 26 octobre dernier à Bruxelles. Pour rappel, j’étais membre du groupe de travail consacré à la place de l’Union européenne dans le monde.
S’il y a bien un domaine où les attentes des citoyens à l’égard de l’Europe sont particulièrement fortes, c’est bien la politique étrangère.
Cela a été particulièrement marquant lors de nos échanges au sein de la Conférence avec les citoyens.
Alors que l’Union européenne demeure la première puissance commerciale et le premier donateur de l’aide publique au développement au monde, elle peine à s’affirmer comme un véritable acteur sur la scène internationale.
Face aux évolutions récentes sur la scène internationale – marquées par les conséquences de guerre de la Russie contre l’Ukraine, la montée en puissance de la Chine et des puissances émergentes, le retrait américain – les Européens doivent prendre davantage leur destin en main, et se doter d’une politique étrangère commune, appuyée sur une défense européenne, à la fois crédible et autonome.
Ce n’est que de cette manière que l’Europe parviendra à peser réellement sur la scène internationale par rapport aux autres grands ensembles, à devenir une « Europe puissance ».
En matière de politique étrangère, le passage de l’unanimité au vote à la majorité qualifiée au Conseil constituerait certes une avancée.
Mais, dans ce domaine, ce qui compte surtout c’est la volonté politique.
Je pense en particulier aux relations avec la rive Sud de la Méditerranée et avec l’Afrique.
L’Afrique est un continent plein de promesses, tourné vers l’avenir. La moitié de la population africaine a moins de 25 ans. C’est sur ce continent, que se joue une partie de notre avenir commun.
C’est aussi sur ce continent central, global, incontournable, que se concentrent de redoutables défis – de la démocratie, du développement, de la sécurité, de la démographie ou de l’éducation.
Ces défis nous concernent directement et l’Europe doit être au rendez vous pour établir un véritable partenariat avec l’Afrique.
Alors oui, « L’Afrique est notre avenir », sachons l’écrire ensemble !