Suite à notre rencontre avec les représentants des coiffeurs le 5 février dernier, nous avions souhaité poser, à l’Assemblée nationale puis au Sénat, une question écrite au Gouvernement, relative à leurs inquiétudes sur l’annonce par le Ministre de l’Economie d’une baisse des exigences de qualification du métier de coiffeur. Ces deux interventions demandaient au Gouvernement d’examiner avec attention leurs préoccupations, de prendre en compte les exigences requises pour l’exercice de ce métier, et de nous faire part de ses intentions en la matière.
Malgré nos alertes et la mobilisation des coiffeurs, cette mesure se retrouve désormais dans le projet de loi relatif à la transparence, à la lutte contre la corruption et à la modernisation de la vie économique. Désormais, pour les activités professionnelles qui ne présentent pas de risque pour la santé et la sécurité des personnes, l’exigence d’une qualification ne sera plus exigée. En bref, exercer comme coiffeur ne nécessitera plus d’avoir de diplôme.
Si nous entendons le souhait de rendre les exigences de qualification plus lisibles et intelligibles, nous sommes convaincus que supprimer cette exigence de qualification-là reviendrait à baisser le niveau de la profession, à prendre le risque quasi-certain de la paupériser et à faire peser une nouvelle menace sur le consommateur.
C’est pourquoi nous serons vigilants à ce que cette disposition (l’article 43 alinéas 7, 8 et 9 du texte) soit supprimée lors de l’examen de ce texte au Parlement.
Communiqué commun de Gisèle JOURDA Sénatrice de l’Aude & Jean-Paul DUPRE Député de la 3ème circonscription de l’Aude.