Il faut aider les collectivités à lutter efficacement contre la Bactérie « Xylella fastidiosa » : j’interpelle le ministre de l’Agriculture.

Il est nécessaire de mettre en place d’un programme d’aide financière pour que les collectivités puissent lutter efficacement contre la Bactérie « Xylella fastidiosa ». Cette bactérie, présente dans le département de l’Aude et plus particulièrement sur le territoire de l’agglomération de Carcassonne est phytopathogène, transmise et véhiculée par des insectes vecteurs, possède un large spectre de végétaux « hôtes » et peut s’attaquer à plus de 300 espèces végétales. Son identification est difficile car les symptômes peuvent être source de confusion avec d’autres problématiques tels que le stress hydrique des végétaux, les carences nutritionnelles en oligoéléments ou encore la nécrose bactérienne sur certains vignobles.

Par arrêté préfectoral du 19 février 2021, il a été demandé aux collectivités concernées de réaliser, en application de la réglementation en vigueur, les actions d’assainissements des foyers pour en limiter au maximum sa propagation au-delà des zones infectées (désinsectisation, abattage, arrachage et destruction par incinération, travaux de sol par procédé de labour, de passage de herse à disque). 

Conformément aux prescriptions des services de la DRAAF qui ont été pleinement associés, des actions ont déjà été menées parles services de l’agglomération durant le mois d’avril dernier sur les périmètres concernés.

Le nombre important de sites impactés, qui est en augmentation régulière ces derniers mois, a conduit à planifier ses interventions qui nécessitent une organisation et une mobilisation importante de moyens qui n’étaient pas prévues au budget 2021. Ces mesures sont nécessaires pour éviter la propagation de la bactérie sur un plus large territoire. Consciente de l’enjeu sanitaire, économique et social que représente la lutte contre cette bactérie, la mobilisation des collectivités audoises concernées est totale dans la réalisation de ces interventions. Mais leur financement est problématique.

En effet, à ce jour aucun fond n’est prévu pour aider les collectivités dans la mise en œuvre de ces mesures. Le programme d’indemnisation élaboré par le Fonds de Mutualisation du risque Sanitaire Environnemental (FMSE) pour les préjudices relatifs à la destruction de végétaux et aux restrictions de circulation n’est pas ouvert aux collectivités.

Non seulement l’impact financier pour les collectivités est important, mais il risque de s’accroître très rapidement si la bactérie continue sa propagation sur le territoire, comme cela semble déjà être le cas depuis quelques mois. Des modalités de soutien financier doivent donc de toute urgence être envisagés pour permettre aux collectivités concernées de traiter au plus vite l’ensemble des sites et éviter autant que possible la propagation sur un territoire plus vaste. 

Dans le souci d’accompagner au mieux les collectivités dans leur lutte contre cette bactérie tueuse, j’ai demandé au Ministre de l’Agriculture de mettre en place un programme d’aide financière pour poursuivre ces mesures d’éradication et mettre en oeuvre des mesures conservatoires.