J’interroge l’ambassadeur de Roumanie en France sur les priorités roumaines concernant la réforme de la PAC

Tous les six mois, un pays de l’Union européenne prend la Présidence du Conseil de l’UE. Depuis le 1er janvier, c’est la Roumanie qui a ce rôle, pour la première fois depuis son entrée en 2007 dans l’UE. Pour sa présidence, la Roumanie a choisi comme devise « la cohésion, une valeur européenne commune ». Elle entend promouvoir le principe de la cohésion européenne à tous les niveaux : politique, économique et social.

L’agenda de la présidence roumaine sera particulièrement chargé puisqu’il sera marqué par la sortie du Royaume-Uni de l’UE (Brexit) prévue le 29 mars 2019, les élections au Parlement européen de mai 2019, les discussions sur le budget européen 2021-2027, et la poursuite des négociations concernant la réforme de la PAC.

C’est dans ce cadre que la Commission des Affaires européennes du Sénat a auditionné, jeudi 17 janvier dernier Luca Niculescu, ambassadeur de Roumanie en France.

J’ai souhaité interroger M. Lucas Niculescu sur les priorités roumaines concernant la réforme de la PAC puisque l’année dernière, la Roumanie s’est montrée inquiète des coupes budgétaires envisagées pour la PAC par la Commission européenne, tout comme la France. Ma question : « Les dix ans du Partenariat oriental donnent une orientation à votre présidence, mais vous allez aussi devoir affronter les coupes budgétaires de la PAC. Quelles seront vos priorités ? »

Sur ce point, M.l’ambassadeur m’a assuré que la Roumanie défend des positions similaires à celles de la France. C’est en effet un pays avec un secteur agricole important. Ils demeurent donc logiquement attachés à conserver une PAC forte.

La Roumanie a d’ailleurs déjà beaucoup bénéficié de la Politique agricole commune, ce dont témoigne la renaissance des vignobles roumains depuis les années 1990. Grâce à l’aide de viticulteurs français et italiens, les productions roumaines ont renoué avec la qualité, qui avait fortement diminué durant les décennies de la dictature. Cette filière occupe aujourd’hui 200 000 hectares.

L’essor de l’agriculture roumaine est également illustré par le développement des grandes cultures céréalières, notamment le maïs, dont la Roumanie est devenue le premier producteur mondial en 2018.

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