Compte tenu du rôle majeur assuré par Météo-France en matière de risques naturels, la mission d’information a souhaité entendre Alima Marie-Malikité, directrice de la communication, et Sylvain Mondon responsable du département des missions institutionnelles à Météo-France.
Météo-France est un établissement public, qui apporte son expertise à la fois en amont pour la prévision des phénomènes naturels, et en aval pour la reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle. Au premier rang des missions de Méteo-France se trouve la sécurité météorologique des personnes et des biens, incarnée par le dispositif de vigilance météorologique. La notion de risque météorologique et d’aléa naturel irrigue l’ensemble des missions de l’établissement ; par exemple, la sécurité du trafic aérien suppose aussi le signalement de phénomènes dangereux pour l’aéronautique. Il ne faut pas négliger les activités de recherche et de documentation sur l’évolution attendue du climat, notamment sur l’évolution attendue de l’intensité et de la fréquence des évènements météorologiques extrêmes.
Concernant le dispositif d’indemnisation des catastrophes naturelles, Météo-France se positionne en appui scientifique et technique dans le cheminement entre la demande effectuée par un particulier et l’éventuelle procédure d’indemnisation. À la demande des préfectures, des rapports scientifiques et techniques sont ensuite produits à destination de la commission interministérielle « catnat » pour rendre son avis. Les responsables de Méteo-France ont rappelé que l’évolution attendue et mesurée de l’élévation du niveau de la mer, toutes choses égales par ailleurs, devrait conduire à une augmentation des submersions marines au cours du XXIème siècle. En climat passé, nous avons observé une élévation du niveau de la mer de l’ordre de 3 millimètres par an tandis que les projections climatiques indiquent, en fonction des émissions de gaz à effet de serre et donc de l’amplitude du réchauffement, une évolution de l’ordre de 3 à 10 millimètres par an, soit un mètre en fin de siècle. De ces constats découlent un certain nombre de changements que nous devons porter pour anticiper les risques climatiques.