Quels enjeux pour la présidence française du Conseil de sécurité de l’ONU en mars 2019?

Ce matin la Commission des Affaires étrangères du Sénat a auditionné Alexis Lamek, directeur des Nations unies au ministère de l’Europe et des affaires étrangères. L’occasion pour moi de revenir sur la réforme du Conseil de sécurité de l’ONU, souhaitée par bon nombre de pays.

Le président François Hollande avait en effet émis une proposition sur la limitation de l’usage du droit de veto en cas d’atrocités de masse. Je pense avec conviction  qu’il est grand temps de remettre au premier plan cette initiative portée avec le Mexique et soutenue par 80 pays. Où en est-elle ?

Alexis Lamel a précisé qu’il ne s’agissait pas de présenter une résolution ni de changer la charte des Nations unies mais de faire valoir un message politique. « L’effort que nous déployons aux côtés des Mexicains porte doucement ses fruits. La Chine semble hésiter davantage à recourir au veto, qu’elle utilisait massivement pour soutenir la Russie en 2014-2015. Le coût politique du recours au veto s’est donc accru, ce qui était notre objectif. Cette initiative est un point majeur pour redonner au Conseil de sécurité sa capacité à travailler, et ce, à charte constante. »