Faire entendre la voix des sinistrés.

Afin d’entendre le point de vue des sinistrés, la mission d’information a souhaité auditionner le 20 février derniers les représentants de l’Union nationale des associations de lutte contre les inondations, l’UNALCI. L’UNALCI-France-Inondations est une association qui a été créée en 2002, dans le but de rassembler les associations de particuliers exposés à des risques d’inondation, en France métropolitaine comme dans les outre-mer. Elle s’intéresse à tous les phénomènes d’inondation, quelle qu’en soit la cause : par débordement, par coulée de boue, par submersion marine, etc.

La question du rôle des élus a été évoquée : Le rôle du maire est perçu de façon ambivalente car certains sinistrés ont l’impression qu’il est à la fois juge et partie. Son intervention est indispensable pour obtenir une reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle, mais il est parfois mis en cause en termes de responsabilité. Une même personne demande parfois de l’aide à la mairie, avant de l’attaquer en justice. En même temps, c’est aussi la municipalité qui est au contact du terrain, ce qui est précieux. Les représentant de l’UNALCI ont également signalé l’importance de certains dispositifs tels les schémas locaux d’aide aux victimes et les comités locaux d’aide aux victimes (CLAV). Concernant la prise de décision, une solution alternative à la procédure actuelle pourrait être l’application quasi-automatique et rapide de critères techniques, mais cela pourrait avoir d’autres inconvénients en créant une procédure plus désincarnée et plus théorique.

Je suis intervenue pour évoquer les six victimes qui ont perdu la vie dans les évènements dramatiques d’octobre 2018. J’ai rappelé les souffrances des familles, qui après la catastrophe cherchent à établir des fautes. Aussi, j’ai interpellé les représentants de l’UNALCI pour connaître leurs interlocuteurs audois, ainsi que les problèmes récurent qu’ils rencontrent. Nous nous somme penchés également sur le problème de l’entretien et du curage des cours d’eau. Enfin, nous avons abordé la situation particulière des commerçants, des artisans et des agriculteurs confrontés aux inondations.