La France peut-elle contribuer au réveil européen dans un 21e siècle chinois ?

Dessin de Bleibel, Liban – Courrier international 19/09/2018

Dans son rapport de 2017 sur les nouvelles routes de la soie, la Commission des Affaires étrangères et de la Défense du Sénat s’interrogeait sur la faiblesse de la mobilisation de l’Union européenne sur les enjeux liés à la puissance chinoise. En 2021, l’engagement communautaire sur ces questions a nettement progressé. Mais la succession en trois mois de la signature de l’accord global sur les investissements UE-Chine et des premières sanctions pour violations des droits de l’homme pose question. Les positions communautaires sont-elles contradictoires ou reflètent-elles la réalité du monde complexe dans lequel elles sont prises ? Comment dépasser le « mantra d’une Chine aux trois visages » : partenaire, concurrent et rival systémique pour définir des politiques cohérentes ?

À quelques mois de la présidence française de l’Union européenne, à l’issue de plus de 30 auditions ayant permis d’entendre une cinquantaine de personnes, et après avoir collecté les réponses écrites de ceux dont la pandémie rendait l’audition impossible et des ambassades françaises dans tous les pays européens, notre rapport propose 14 recommandations pour guider la politique française et européenne vis-vis de la Chine qui s’articulent autour de quatre axes :

  1. faire face aux moyens mis en œuvre par la Chine pour déployer sa puissance en Europe ;
  2. réagir à l’avance technologique prise par la Chine ;
  3. définir une stratégie géopolitique répondant aux enjeux du XXIe siècle chinois ;
  4. et enfin trouver le chemin d’une relation commerciale équitable avec la Chine.
r20-846-syn