Loi de programmation militaire : un point sur mes ajouts au texte

Cette semaine le Sénat examine le projet de loi de programmation militaire. Je partage avec vous cette vidéo explicative de mon collègue Rachid Temal qui revient sur les enjeux du texte et le modèle d’armée que nous défendons :

Au cour de l’examen de ce texte, j’ai eu à cœur de me pencher en particulier sur deux points :

  1. la question de la réserve militaire, qu’il fallait impérativement rendre plus attractive ;
  2. la stratégie spatiale de défense de la France.

I. Renforcer les viviers de réservistes

Au cours de l’examen en commission j’ai fait adopter divers amendements pour :

➡️ Veiller à la prise en compte de l’attractivité de la réserve auprès des salariés et dresser, à l’aide d’un bilan annuel, l’état d’avancement des conventions signées entre les entreprises et le ministère de la Défense.

➡️ Veiller à la prise en compte de l’attractivité de la réserve auprès des étudiants et dresser, à l’aide d’un bilan annuel, l’état d’avancement des conventions signées entre les établissements d’enseignement supérieur et le ministère de la Défense.

➡️ Exiger la remise, par le Gouvernement, d’un rapport au Parlement relatif à l’attractivité de la réserve suite à la prise en compte de l’appartenance à cette dernière pour l’attribution des bourses d’études.

➡️ Rallonger, sauf refus explicitement mentionné, la durée de la disponibilité des volontaires sur une période de 5 ans à compter de la fin de leur engagement.

L’ambition de ces amendements est donc de suivre, de façon précise et régulière, les évolutions auxquelles la réserve opérationnelle doit faire face. Dans un contexte mondial si complexe, doter les armées de moyens supplémentaires, nécessaires à la bonne gestion des effectifs de réserve, me parait primordial. J’ai tenu à le rappeler en séance mardi soir :

II. Muscler les ambitions de notre stratégie spatiale

Avec mon groupe, nous avons estimé que le contexte spatial actuel nécessitait que le rapport annexé de ce projet de loi soit plus ambitieux dans son évocation de la stratégie spatiale de défense (SSD).

Il n’y a en effet qu’une phrase, et je la cite : « La stratégie spatiale de défense (SSD) sera actualisée afin de prendre en compte des enjeux opérationnels de la très haute altitude. »

Nous voulons un peu plus ! L’espace s’est militarisé, devenant un nouveau théâtre de batailles entre objets spatiaux offensifs et défensifs. Une « actualisation » seule n’est pas satisfaisante, nous devons fixer un haut niveau d’ambitions. 

Mon amendement est donc venu préciser ce que doivent être ces ambitions stratégiques majeures, en évitant de réduire les intérêts français à ses seuls satellites militaires, et en impliquant les partenaires alliés en vue d’une appropriation collective de la sécurité dans l’espace. Il a été adopté !

Nos échanges en séance hier soir sur ce sujet :

Reste à se mobiliser pour que tous ces ajouts ne disparaissent pas en CMP…