Ce matin la Commission des Affaires européennes du Sénat auditionnait M. Jorge Torres-Pereira, Ambassadeur du Portugal en France. Le Portugal préside désormais et pour 6 mois le du Conseil de l’Union européenne.
J’ai lu avec attention « Le temps d’agir : pour une reprise juste, verte et numérique » et les grandes priorités du Portugal pour sa présidence du Conseil de l’Union européenne. À la lecture du programme pour « construire une Europe verte, neutre en carbone », il apparaît qu’aucune ambition n’est mise en exergue pour la protection de nos sols. Et c’est bien dommage.
Pourtant la pollution des sols après cessation d’activité industrielle et minière est un problème rencontré par un grand nombre de nos territoires, en métropole et en outre-mer, mais aussi partout en Europe. Pour y remédier nous devons relancer le processus d’élaboration d’une directive européenne sur la protection des sols et la prévention de leur dégradation par les activités industrielles et minières. C’est dans la suite logique des évènements, après l’échec du projet de « directive sols » en 2007.
L’Union et ses États membres doivent se saisir urgemment de cette question et réfléchir à la manière dont les problèmes liés à la qualité des sols pourraient être traités au travers d’une approche fondée sur le risque qui soit ciblée et proportionnée, dans un cadre juridique contraignant.
L’approche doit être à la fois préventive et curative.
Ma question est donc la suivante : pour répondre au défi environnemental, la présidence portugaise entend-elle se mobiliser sur cette question de la protection de nos sols ?
Aucune réponse ne m’a été apportée malheureusement…
J’ai également interrogé l’Ambassadeur du Portugal sur les ambitions européennes pour le Partenariat oriental.
je m’étonne que sa mention dans le texte des grandes priorités européennes ne soit liée qu’à l’organisation du sommet prévu à Bruxelles en février, et non à l’ambition que la présidence portugaise compte lui apporter.
Pourtant c’est d’ambition que ce Partenariat manque. Et vu les récents évènements au Haut-Karabagh, vu le rôle du groupe de Minsk, il me semble qu’il aurait mérité une phrase de plus…
L’Ambassadeur a juste précisé que ce sommet ne pourrait avoir lieu en février prochain.