Mobiliser la recherche publique sur les aléas climatiques pour éviter les dommages

Ce 4 avril, la Mission d’information a auditionné Pierre Pannet et Stéphane Roy (Directeur régional Hauts-de-France du Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM)).

Le bureau de recherche géologique et minière (BRGM), est un établissement public d’état qui assure les missions de recherche géologique national – à ce titre il oriente et assiste les politiques publiques. Le BRGM est un EPIC sous triple tutelle du ministère de la recherche, de l’environnent et de l’économie. La géologie n’est que l’un des aspects du travail du BRGM. Il regroupe à peu près 1000 personnes sur tout le territoire, en métropole et en outre-mer. La recherche concernant les risques climatiques occupe environ 20% de son activité. Cela concerne donc les phénomènes d’inondations mais aussi de ruissèlement et coulée de boue en lien avec un contexte géologique et la remontée des nappes phréatiques.

En termes de dommage, les inondations sont les plus importantes, le retrait des argiles arrive en seconde position avant le recul du trait de côte – qui est amené à se multiplier avec la montée du niveau de l’eau. Contrairement aux phénomènes sismiques, la recrudescence des inondations est directement liée au changement climatique.

À partir d’un problème de sécurité publique, le BRGM amorce des recherches et propose des solutions pratiques. Les recherches permettent de faire des estimations les plus précises possible, afin d’éviter de construire sur une zone dangereuse, tout en évitant de condamner une parcelle constructible.

Le travail de prévention de la BRGM ne dispose pas, selon Pierre Pannet et Stéphane Roy, des moyens nécessaires pour couvrir tout le territoire. Les intervenants ont donc soulevé la nécessité d’un programme de prévention uniforme sur l’ensemble du territoire : mais il s’agit de présence sur le terrain, de montrer des cas concrets et d’accompagner les élus locaux.

C’est un investissement qui représente un coût pour les communes – toutefois ces investissements de courts termes permet de réaliser un bénéfice de milliers d’euros en évitant les dommages humains et matériels.