Où en est-on de l’influence française à travers les Instituts et les Alliances françaises en République démocratique du Congo ?

Lors de l’audition par la Commission des Affaires étrangères de Pierre Jacquemot, diplomate qui a été ambassadeur de France au Kenya, au Ghana et, précisément, en RDC, chef de coopération dans plusieurs pays d’Afrique et conseiller économique du président Abdou Diouf au Sénégal, j’ai souhaité l’interroger sur l’influence française à travers les Instituts français et les Alliances françaises. Où en est-on à cet égard ?

Pierre Jacquemot m’a répondu en ces termes : « Il en existe quatre au en RDC ; j’en ai créé un à Goma, un autre à Bukavu, nous en avons installé un à Lubumbashi et le quatrième à Kinshasa est un centre culturel traditionnel mais extrêmement dynamique et reconnu par l’ensemble des artistes comme un lieu incontournable. S’y ajoutent une vingtaine d’alliances françaises, dont certaines se situent dans les régions de l’Est ; ce sont des associations de droit local mais qui nous sollicitent régulièrement pour avoir du matériel ou des livres. Je souligne que la demande de France et l’appétence pour notre pays est vivace. Elle se manifeste de manière alternative à la relation très particulière que les Congolais entretiennent les Belges, qu’ils appellent les « cousins », en dépit du fait que la colonisation fut parmi les plus dramatiques de l’histoire du monde : encore plus qu’un régime d’apartheid, c’était un régime d’une rare violence. »