J’ai eu le plaisir d’accueillir la délégation du Conseil départemental des jeunes de l’Aude à l’occasion des 150 ans du Sénat.
Réunion de commission, interviews, rencontre avec le Président, séance publique dans l’hémicycle … les jeunes ont eu l’occasion de découvrir le quotidien des élus et le fonctionnement de notre haute assemblée.
Hier, lors de la séance des questions au gouvernement qui s’est tenue au Sénat, j’ai souhaité interroger le ministre de l’Europe et des Affaires étrangères sur la reconnaissance d’un État palestinien par la France lors de la conférence internationale co-organisée avec l’Arabie saoudite, qui se tiendra aux Nations Unies du 17 au 20 juin.
Vous le savez, je suis membre de la mission d’information « Faciliter l’accès aux services publics : restaurer le lien de confiance entre les administrations et les administrés ».
Le 28 mai dernier, nous avons accueilli Marie-Vic Ozouf-Marignier, géographe, directrice d’études à l’EHESS, pour évoquer la place des services publics dans les « cahiers de doléances » qui ont été ouverts dans les mairies entre décembre 2018 et mars 2019. Il s’agissait de donner la parole aux habitants de nos territoires dans le contexte de la crise dite des Gilets jaunes.
Or parmi les sujets abordés par nos concitoyens qui se sont ainsi adressés aux plus hautes autorités de l’État, l’accès aux services publics, plus particulièrement dans les communes rurales, a été régulièrement cité.
J’ai souhaité intervenir pour dire que ces cahiers de doléances me semblent constituer un cri. D’où qu’il provienne, c’est un cri de ras-le-bol, une manière de dire « ça suffit, on veut autre chose ». Et derrière ce cri, il y a une pensée structurée. Ce n’est pas un simple cri de révolte.
Le 20 mai dernier j’ai tenu à interroger le Gouvernement la nécessité d’une coordination régionale des classes de défense.
Une classe de défense est un
projet pédagogique, interdisciplinaire et pluriannuel, mené à l’initiative
d’une équipe enseignante, en partenariat avec une unité militaire marraine.
Elle permet aux élèves de s’approprier les enjeux de citoyenneté, de sécurité
et de défense nationale à travers des activités concrètes : rencontres avec des
militaires, visites de bases, projets éducatifs communs. C’est une manière
originale, vivante et engagée d’enseigner des valeurs républicaines, tout en
éveillant parfois des vocations.
Dans l’Aude, par exemple, le collège La Nadière de Port-la-Nouvelle mène ce travail remarquable avec la Marine nationale. Mais j’ai constaté que ces initiatives, si riches, restent souvent isolées. J’ai donc souhaité interpeller le Gouvernement sur l’absence de coordination régionale. Pourquoi ne pas créer un maillage territorial ? Cela permettrait de créer un véritable réseau, de favoriser l’échange de bonnes pratiques, d’organiser des événements communs, de mieux ancrer ces classes dans les territoires, et de réduire les inégalités entre zones scolaires.
J’ai souhaité interpeller la ministre de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche sur l’absence de reconnaissance des langues régionales dans le cadre des épreuves des concours de recrutement des professeurs des écoles (CRPE), dans la perspective de la réforme de la formation initiale des enseignants prévue pour 2026.
Alors que la réforme annoncée entend repenser en profondeur la formation des futurs enseignants du premier degré et leurs modalités de recrutement, il apparaît que les langues régionales restent exclues des différentes options de langue vivante proposées dans les épreuves des concours, qu’il s’agisse du concours externe, des concours internes ou du troisième concours.
S’il est un constat récurrent dans chaque épisode de gestion des cas de maladies associées à des pollutions industrielles, minières ou environnementales, chez les populations riveraines comme chez les élus des collectivités territoriales concernées, c’est bien la réactivité extrêmement variable selon les territoires et l’hétérogénéité des réponses apportées par les services de l’État face aux risques sanitaires et écologiques.
À défaut d’une procédure formalisée de co-construction, avec les associations de riverains et les élus locaux, de la réponse sanitaire aux risques d’exposition environnementale, l’évolution de la situation reste bien souvent tributaire de l’activisme et de l’engagement local des populations et plonge ces dernières dans l’incompréhension, le désarroi, pouvant même conduire à de la défiance.