La nouvelle politique de défense allemande : l’OTAN, la France et le fonds de défense européenne.

La commission des affaires étrangères auditionnait ce mercredi Élie Tenenbaum, et Léo Péria-Peigné, respectivement directeur et chercheur à l’Institut français des relations internationales (IFRI), suite à leur rapport relatif à l’armée allemande intitulé « Zeitenwende : La Bundeswehr face au changement d’ère ». Une étude très interessante, et l’occasion de leur demander des nouvelles de la dynamique franco-allemande. La France n’a pas joué le jeu de l’OTAN comme l’ont fait l’Allemagne et la Pologne. Mais elle n’a pas renié l’OTAN pour autant. Cet entre-deux a des conséquences très dommageables, et pas seulement pour la dynamique franco-allemande. La seule façon, pour la France, de reprendre le lead en matière de défense européenne, est-ce de devenir le pilier européen de l’OTAN ? Qu’est ce que cela raconte de l’autonomie stratégique de l’Europe ? D’ailleurs quel est le montant de la participation de l’Allemagne au Fonds de défense européen?

2022, un tournant pour la défense européenne ?

Force est de constater que 2022 aura été, pour l’Europe, une année charnière. Après le défi sanitaire, le défi de la guerre. La guerre et son funeste cortège de conséquences et d’interrogations sur nos forces mais surtout sur nos faiblesses : l’autonomie énergétique, l’inflation, la défense, la sécurité, l’agrandissement, l’état de droit, les ressources, la souveraineté…

Alors que la défense européenne n’était plus qu’un vain fantasme de certains, peu nombreux, qui osaient penser plus loin que l’OTAN, et que le fonds européen de défense que nous nous étions battus pour créer et abonder, avait été siphonné pour faire face au COVID 19, l’Europe s’est enfin décidée à faire siens les mots d’« autonomie » et de « boussole stratégique ». Au-delà de l’aide militaire inédite apportée aux forces armées ukrainiennes, de la décision de faire entrer l’Ukraine et la Moldavie dans le processus d’élargissement, le premier semestre a été marqué par l’adoption du premier livre blanc de la défense européenne. Cette boussole stratégique européenne a fait l’objet d’un accord unanime des États membres à l’occasion du Conseil européen du 25 mars dernier, et il convient de le saluer. 

Ce soutien politique est inédit et doit reposer sur un triptyque : la stratégie, la technique, et la crédibilité.

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Suivi des propositions du Sénat sur la refondation de l’Union européenne

Lors d’une communication sur le rapport des présidents Cambon et Bizet sur le suivi des propositions du Sénat sur la refondait de l’Union européenne le 20 juin dernier, j’ai souhaité faire un focus sur la défense. Voilà deux ou trois ans, la question de la défense européenne déclenchait plutôt des sourires : la défense était une question nationale. Continuer la lecture de « Suivi des propositions du Sénat sur la refondation de l’Union européenne »

Quel suivi pour les résolutions européennes adoptées par le Sénat ?

Ce matin, la commission des affaires européennes a auditionné Harlem DÉSIR, secrétaire d’État aux affaires européennes, sur le suivi des résolutions européennes du Sénat. L’occasion de revenir sur l’adoption, par le Sénat, le 21 juin dernier, d’une résolution européenne sur les perspectives de la défense européenne. Continuer la lecture de « Quel suivi pour les résolutions européennes adoptées par le Sénat ? »