Face à l’internationalisation du conflit en Ukraine, quelles sont les actions que comptent mener la France ?

Je suis intervenue lors de la séance des questions d’actualité au gouvernement le 12 octobre au Sénat. Il s’agissait pour moi d’interpeller la Ministre des Affaires étrangères : face à l’internationalisation du conflit, face à sa densification, quelles sont les initiatives et quelles sont les actions que comptent mener la France ?

Allons-nous continuer nos incantations pour une issue diplomatique ?

Allons-nous décider d’augmenter notre contribution humanitaire, financière ou militaire ? Cela en prend le chemin car la France vient d’annoncer qu’elle renforçait sa présence militaire enRoumanie dans le cadre de l’Otan.

Allons-nous tenter de peser sur le G7 ? Mais que peut décider le G7 réuni en urgence sinon réitérer unaffichage de solidarité ? 

Allons-nous faire la promotion de nouvelles sanctions ?

Je partage les mots du président de la République : nous assistons à « un changement profond de la nature de cette guerre », et ce surtout car le Bélarus s’apprête à véritablement devenir la base armée et le fer de lance de la politique russe dans la gradation du conflit. Il serait « bien avisé » de ne pas entrer dans la guerre. Ce sont vos mots Madame la Ministre. Minsk ce n’est pas seulement le nom des accords qui n’ont pas abouti. C’est surtout la capitale d’un pays martyr, dans l’angle mort de nos actualités, alors que s’y joue la vie de plusieurs centaines de prisonniers politiques dont je veux faire résonner le nom et saluer le courage.

Madame la Ministre, comment apprécier le fléchissement de la politique du Bélarus ?