Quels sont nos axes d’amélioration en 2026 et les années suivantes dans le domaine du renseignement aérien et spatial ?

Ce matin en Commission des affaires étrangères et de la Défense, nous auditionnions le Général d’armée aérienne Fabien Mandon, Chef d’état-major des Armées sur le projet de loi de finances pour 2026. J’ai souhaité l’interroger sur le volet « renseignement » du programme 144, lequel finance la recherche et l’exploitation du renseignement intéressant la sécurité de la France par la DGSE pour la sécurité extérieure et la DRSD pour la sécurité de défense, c’est-à-dire la sécurité de l’ensemble des emprises militaires mais aussi les quelques 4 500 entreprises de la bas industrielle et technologique de la défense (BITD).

Globalement, les crédits de paiements prévus pour 2026 sont en augmentation de 13 % pour s’établir à 579 millions d’euros. Avec les crédits de personnel du programme 212 ce sont près d’1,3 milliards d’euros qui seront consacrés à la DGSE (1,14 milliard d’euros) et la DRSD (174 millions d’euros). Il faut s’en féliciter puisque cette augmentation résulte de la LPM 2024-2030 que le Sénat, avec le soutien de mon groupe politique, avait adoptée.

C’est plus particulièrement sur les crédits de fonctionnement et de personnel de la DRSD et de la Direction du renseignement militaire (DRM) qui dépendent directement de l’autorité du Chef d’Etat major des armées que j’ai souhaité l’interroger :

  • Les moyens en personnel de la DRSD vont rester en 2026 en deçà de l’épure de la LPM, et même baisser par rapport à 2025, alors que la sécurité des TPE, PME et ETI de l’industrie de défense française devient un enjeu de souveraineté crucial. Comme dans le cyber, ce ne sont pas les grands groupes qui sont les plus vulnérables aux attaques mais toute la chaîne des entreprises sous-traitantes. Pourriez-vous nous dire si des moyens nouveaux de renseignement et de contre-ingérence vont être mis en œuvre pour sécuriser les PME de la BITD française au regard des menaces nouvelles (attaques cyber, sabotages ou prises de participations hostiles) qui pèsent sur nos entreprises ?
  • S’agissant de la DRM, il faut constater que, comme a l’habitude de le dire son directeur, le Général de Montgros, le besoin de renseignement militaire est infini compte tenu de la multiplication des foyers de crise alors que nos moyens de surveillance et nos capteurs ne sont pas infinis. J’ajoute que comme l’a mis en évidence le rapport d’activité 2024 de la délégation parlementaire au renseignement sous la présidence de notre collègue Cédric Perrin, le renseignement de contre-prolifération nucléaire redevient un enjeu de premier plan qu’il s’agisse naturellement de la Russie et de l’Iran, mais aussi de la Corée du Nord et de la Chine.

Quels sont nos axes d’amélioration en 2026 et les années suivantes dans le domaine du renseignement aérien et spatial ?