Quelle sortie de crise en Colombie ?

La Commission des Affaires étrangères a reçu ce matin Daniel Pécaut, directeur d’études à l’Ecole des hautes études en sciences sociales (EHESS). En propos liminaire, Daniel Pécaut a rappelé la fragilité des accords de paix conclus entre le gouvernement et les mouvements de guérilla, ainsi que les menaces qui planent sur sa mise en application. Il existe donc des risques sérieux de déstabilisation de la région, a fortiori compte tenue de la situation au Venezuela. L’ensemble des phénomènes de violences ont occasionné 7 millions de déplacés, 40 000 enlèvements et 60 000 disparus. Or, les accords de paix sont salués par l’ONU comme un accord très satisfaisant de sortie de crise. Mais la grande surprise a été le refus par plébiscite de l’accord (51% de non), sur fond d’abstention massive. Le gouvernement Santos a repris les négociations avec les FARC pendant plus d’un an pour parvenir à un nouvel accord.

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Quels enjeux pour la présidence française du Conseil de sécurité de l’ONU en mars 2019?

Ce matin la Commission des Affaires étrangères du Sénat a auditionné Alexis Lamek, directeur des Nations unies au ministère de l’Europe et des affaires étrangères. L’occasion pour moi de revenir sur la réforme du Conseil de sécurité de l’ONU, souhaitée par bon nombre de pays.

Le président François Hollande avait en effet émis une proposition sur la limitation de l’usage du droit de veto en cas d’atrocités de masse. Je pense avec conviction  qu’il est grand temps de remettre au premier plan cette initiative portée avec le Mexique et soutenue par 80 pays. Où en est-elle ? Continuer la lecture de « Quels enjeux pour la présidence française du Conseil de sécurité de l’ONU en mars 2019? »

Enjeux géopolitiques de la situation au Moyen-Orient

Le 6 février dernier, la CAED auditionnait Pierre Razoux, directeur de recherches à l’IRSEM. Dans un article publié dans le journal L’Opinion en juillet 2017, Pierre Razoux évoquait un dialogue entre l’Iran et Israël. Je lui ai demandé si, depuis la parution de cet article, le dialogue entre ces deux nations, conditionné à l’évolution de la question palestinienne, avait repris de façon discrète pour faire face aux menaces communes. Quelle pourrait être la position de la France à cet égard ?

Selon Pierre Razoux, nous n’avons pas de preuve d’une reprise du dialogue entre l’Iran et Israël, « mais nous pensons qu’elle a eu lieu ». « M. Netanyahou était présent à Oman à la fin de 2018. Or c’est à Oman que tout le monde discute avec les Iraniens. M. Netanyahou ne veut évidemment pas le reconnaître politiquement, d’autant moins qu’il connaît des difficultés judiciaires et qu’il vise une réélection. Les Irakiens jouent peut-être également un rôle d’intermédiaire. Des délégations irakiennes se sont rendues en Israël récemment. Or les Irakiens n’ont rien à refuser aux Iraniens. On peut également imaginer des canaux de discussion avec des pays européens ou la Suisse, mais aussi avec la Russie. Toutefois, les Israéliens et les Iraniens se méfient des Russes et ont intérêt à discuter directement. »

La situation des femmes en Afghanistan

Ce matin nous avons auditionné Gilles Dorronsoro, professeur de science politique à l’Université Paris 1. En 2002, il a publié une série d’articles dans le Monde diplomatique, appelant la communauté internationale à pousser l’Afghanistan vers la modernité. Il y évoquait la situation des femmes. Certes, on peut compter sur les Talibans pour éradiquer la culture du pavot, mais je ne voudrais pas qu’il y ait aussi éradication des droits des femmes et du droit à l’éducation. La question des femmes ne doit pas être accolée à celle des minorités. Les femmes ne sont pas une minorité. Je ne sais pas quel enfer se dessine avec l’arrivée des Talibans, se présentant comme un gouvernement en exil. Mais j’ai le sang qui se glace quand j’entends que les Talibans souhaiteraient siéger à l’ONU. « Quelle est la situation réelle des femmes aujourd’hui en Afghanistan ? Ont-elles une place en politique ? Que peut-on faire dans la perspective de la reconstruction de ce pays ? Quels réseaux d’influence peut-on solliciter ? »

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Situation dans le détroit du Kertch : nous auditionnons l’ambassadeur d’Ukraine

Le 12 décembre la Commission des Affaires étrangères du Sénat recevait Monsieur Oleg Shamshur, ambassadeur d’Ukraine en France. L’occasion de l’interroger sur la situation dans le détroit du Kertch. Retrouvez l’intégralité de l’audition en cliquant ici.

L’occasion pour moi de l’interroger sur les conséquences économiques de ces affrontements pour l’Ukraine. Continuer la lecture de « Situation dans le détroit du Kertch : nous auditionnons l’ambassadeur d’Ukraine »

La CAED auditionne Rémy Rioux, directeur de l’Agence française pour le Développement

Le 31 octobre dernier, je suis intervenue en Commission des Affaires étrangères lors de l’audition de Rémy Rioux, directeur de l’Agence française pour le Développement (AFD). 

L’occasion, pour moi, de l’interroger sur un dossier sensible. Continuer la lecture de « La CAED auditionne Rémy Rioux, directeur de l’Agence française pour le Développement »

Situation humanitaire en Afrique de l’Ouest : la CAED auditionne la Croix-Rouge


Le 27 juin dernier, la Commission des Affaires étrangères du Sénat recevait Patrick Youssef, directeur régional adjoint pour l’Afrique du Comité international de la Croix-Rouge (CICR). Entré au CICR en 2005, M. Youssef a effectué des missions au Soudan, au Tchad, en Irak et à Guantanamo. De 2010 à 2013, il a été chef adjoint des opérations pour le Proche et le Moyen-Orient. Il a également dirigé la délégation du CICR en Irak pendant plus de deux ans. Depuis janvier 2016, M. Youssef est directeur régional adjoint pour l’Afrique et il gère à ce titre les opérations du CICR au Maghreb, dans la région du Sahel, dans le bassin du lac Tchad et en Afrique de l’Ouest.
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