Budget de la gendarmerie pour 2022 : un nouvel effort d’investissement qui ne doit pas rester ponctuel.

Essentiel-Gendarmerie-PLF-2022

En 2021, les crédits du programme 152 « gendarmerie nationale » avaient reçu un important renfort en provenance de la troisième loi de finances rectificatives et du plan de relance, ce qui avait permis de porter l’investissement de la gendarmerie nationale à un niveau plus élevé que les années précédentes. En 2022, cet effort sera renouvelé, en particulier pour le fonctionnement et pour l’investissement, qui atteindront respectivement 1,2 milliard et 285 millions d’euros, soit des hausses de 14% et 46%.

S’il faut saluer cet effort budgétaire, qui permettra de commencer à améliorer l’état du parc domanial et de doter les gendarmes de moyens mobiles répondant enfin à leurs besoins, ce retour à une situation « normale » intervient à l’occasion de plan ponctuels, sans garantie pour l’avenir. En effet, la présentation de la nouvelle loi de programmation sur la sécurité intérieure, conséquence du livre blanc, a été paradoxalement reportée à la fin du quinquennat, voire au quinquennat suivant. En tout état de cause, cette loi devra impérativement comporter une programmation crédible et ambitieuse permettant de stabiliser les moyens de la gendarmerie nationale à un niveau cohérent avec l’ensemble de ses missions.

Par ailleurs, le Président de la République a annoncé une montée en puissance de la réserve opérationnelle de la gendarmerie nationale, qui doit passer de 30 000 à 50 000 réservistes. Si cette montée en puissance constitue une bonne nouvelle pour les territoires, où la réserve joue un rôle essentiel, l’absence de crédits supplémentaires au sein du PLF 2022 ne peut que susciter des interrogations.

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