Au sein de la délégation sénatoriale aux outre-mer, nous avons auditionné , le 21 juin dernier, différents organismes sur le financement du programme d’options spécifiques à l’éloignement et à l’insularité (POSEI).
Le programme POSEI a été créé pour les départements et régions d’outre-mer français (Guadeloupe, Martinique, Guyane française, La Réunion et, depuis 2014, Mayotte) en 1989. Il a été introduit en 1991 pour les îles Canaries, les Açores et Madère. Son objectif est d’améliorer la compétitivité économique et technique des filières agricoles en tenant compte de leurs handicaps géographiques et économiques, notamment de l’éloignement, de l’insularité, de la faible superficie, du relief et du climat difficile, de la dépendance économique vis-à-vis de certains produits d’importation et de la concurrence internationale.
C’est donc un programme essentiel pour les Outre-mer.
Nous ont apporté leur éclairage et expertise : le Conseil interprofessionnel du Rhum traditionnel des Départements d’Outre-mer (CIRT), le Syndicat du sucre, l’Union des groupements de producteurs de bananes de Martinique et Guadeloupe, l’association réunionnaise interprofessionnelle pour le bétail et les viandes, la fédération régionale des coopératives agricoles de la Réunion (FRCA), le comité paritaire de la canne et du sucre, la société de fabrication de glaces et de crème glacées (SOCREMA) et EURODOM, une association qui représente les régions ultrapériphériques.
J’ai eu l’occasion de travailler à la fois sur les économies sucrières et la filière de la canne mais aussi sur l’inadaptation des normes agricoles et de la politique commerciale européennes aux spécificités des Outre-mer puisque je suis co-auteur de différentes propositions de résolutions européennes devenues résolutions du Sénat sur ces sujets. Dès lors, j’ai pu mesurer l’importance du POSEI pour les producteurs ultra-marins et pour la population et j’ai fait des recommandations en ce sens : j’ai notamment demandé le renforcement du financement du POSEI.
Plus particulièrement, j’estime nécessaire et essentiel de continuer à compenser les handicaps structurels et de valoriser les avantages comparatifs des RUP, notamment à travers le POSEI.
Par ailleurs, concernant les accords commerciaux de l’Union européenne, il faut faire extrêmement attention aux modalités qui peuvent s’avérer désavantageuses pour les Outre-Mer.
Dès lors, je porte une attention toute particulière aux annonces de la Commission européenne concernant à la fois les accords commerciaux à venir mais aussi concernant la réduction budgétaire du POSEI. L’Europe et la Commission doivent remplir leur engagement. À suivre…