Le Sénat crée une Commission d’enquête sur l’état de nos forces de sécurité intérieure

Le 30 janvier 2018, le Sénat a constitué une Commission d’enquête sur l’état de nos forces de sécurité intérieure. Je suis fière d’en être membre. Les travaux de cette commission vont durer six mois. Quels sont les faits ayant conduit à la constitution de cette commission d’enquête ? Après une vague de suicides chez les policiers et les gendarmes, suicides statistiquement plus élevés que dans le reste de la population, les sénateurs cherchent à identifier les causes souvent multifactorielles de ce malaise, afin d’aboutir à des propositions qui aideront le Parlement et l’exécutif à améliorer les conditions de travail de nos forces de l’ordre.

Je suis intervenue lors de cette réunion constitutive afin de rappeler que, quel que soit leur lieu de vie, tous les citoyens doivent bénéficier d’un égal accès aux forces de l’ordre. On ne doit pas oublier que la situation actuelle est le résultat de lois mises en oeuvre par le passé. Ni que les forces de l’ordre se répartissent sur le territoire entre forces de police et forces de gendarmerie. Quel en est l’impact sur les problèmes que nous connaissons aujourd’hui ? Je viens du département de l’Aude : nos problèmes ne sont pas les mêmes qu’à Lyon ou à Marseille… Ils sont pourtant tout aussi récurrents et certaines formes de délinquance se sont déplacées. Chaque policier ou gendarme connaît des difficultés, quel que soit l’endroit où il travaille. Aujourd’hui la délinquance est partout et gagne toutes les régions.

Dans mon département, nous sommes en train de construire un nouveau poste de commandement pour nos forces de gendarmerie. Quant au commissariat, les locaux datent du sortir de la dernière guerre… Il faut donc également se poser la question des moyens.